L’économie sociale et solidaire
Nous la connaissons tous, souvent sans le savoir. Qu’est-ce donc que l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ? En quoi concerne-t-elle les habitants du Trièves et notamment ceux de Mens ?
On croise leurs voitures dans le bourg et les hameaux. Sans le SIAD et l’ADMR, pas de maintien à domicile de nos anciens, pas de coup de main ménager aux malades … Ces deux associations emploient à elles deux une trentaine de salariés.
La SCOP Terre vivante, éditeur de référence en France pour l’écologie, qui accueille aussi du public dans son site expérimental pour des visites et des formations, emploie trente personnes. Terre Vivante contribue à la renommée nationale, voire internationale, de notre territoire.
Parmi les associations qui se sont plus récemment installées, on trouve « Les Pouces vertes » (un salarié) qui propose du jardinage solidaire, « Pour bâtir autrement » (deux salariés) qui forme à la construction écologique, « Trièves compostage » (sept salariés) qui organise des formations et des prestations pour les collectivités locales dans tout le département et au-delà, « Vignes et vignerons du Trièves » et la SCIC « Le pressoir » (trois salariés) qui défend le patrimoine viticole du Trièves avec un atelier de transformation, « La Fabrique du Trièves » (un salarié) qui regroupe des artisans, « La P’tite marmite » (un salarié), qui enseigne la cuisine et propose des repas lors des manifestations locales … On parle beaucoup dans Mens de la petite dernière, « Re-Cycle-Art » (un salarié). Pourquoi ? Parce qu’ elle fait penser aux chiffonniers d’Emmaüs ? Parce que son atelier ressemble à la bouche sombre d’une vieille forge ? Pourtant, ses vélos retapés sont proposés à la location (15 vélos pour une centaine de locations en 2013). Son conteneur, proche de la déchèterie, se remplit et se vide aussi rapidement des objets qui lui sont confiés. Donner une seconde vie aux objets c’est à la fois sympa et citoyen. Cela fait aussi baisser les charges de la communauté de communes : 5 tonnes d’enlèvement de déchets en moins.
Un projet de loi sur l’ESS est actuellement étudié par les parlementaires. Il vise à conforter ce secteur qui représente en France 10 % du Produit Intérieur Brut. Il fixe des exigences aux entreprises, associations et autres organismes de l’ESS : utilité sociale, gouvernance démocratique, primauté aux personnes sur la recherche de profits, échelle des salaires resserrée, profits réinvestis.
Une estimation rapide montre qu’il y a presque 100 personnes salariées dans l’ESS à Mens, qui vivent sur place et participent pleinement au fonctionnement économique de la commune, de manière complémentaire, notamment dans les secteurs du social, de la santé et de l’environnement.
Les temps sont durs pour l’ESS comme pour les autres secteurs de l’économie. Les salaires y sont le plus souvent modestes (le temps partiel domine). Face à leurs difficultés financières, les collectivités territoriales revoient à la baisse les aides aux structures de l’ESS, mais les prestations de celles-ci, socialement utiles, contribuent à leur autofinancement. L’ESS, en rassemblant bénévoles et salariés, apporte son dynamisme, son souci du lien social à la commune et mérite d’être soutenue.
Mens Ensemble et ses élus.
Pour aller plus loin :
http://www.economie.gouv.fr/economie-sociale-et-solidaire-de-quoi-parle-t-on
http://www.economie.gouv.fr/files/pjl-ess-dp.pdf
Publication dans le T.U.M n°159 aout 2014